💬 Mon histoire... Ma renaissance

Je m’appelle Jean-Baptiste Kapoudjian, mais, sur les réseaux,

on me connaît sous le nom de jb_jumpingggg.

Aujourd’hui, plus de 3 millions de personnes me suivent, s’entraînent avec

moi, m’écrivent pour me dire que mes vidéos les ont aidés à

se remettre en mouvement, à croire en eux, à ne pas lâcher…

Mais tout cela n’est pas arrivé par magie. Avant les likes, les par-

tages, les stories, il y a eu des larmes, des doutes, des nuits sans

sommeil et surtout une traversée du désert qui aurait pu me briser.

Quand tout s’effondre…

J’ai toujours cru que le sport coulait dans mes veines. Pendant des années, j’ai sculpté mon corps en passant des milliers d’heures sous les barres. Ma conviction était que le corps était une machine parfaite, qu’il suffisait de nourrir correctement et d’entretenir régulièrement pour qu’elle tourne sans accroc.

J’étais certain que rien ne pourrait m’arrêter. Mais la vie réserve parfois d’autres plans… En 2018, sans que je puisse l’anticiper, une tempête a balayé tout ce que j’avais construit. Une séparation soudaine a fait basculer mon quotidien du jour au lendemain. Je me suis

retrouvé père célibataire avec deux enfants à charge et des responsabilités nouvelles sur mes épaules.

Au début, j’ai voulu maintenir l’équilibre, mais chaque jour devenait plus difficile que le précédent. Mes entraînements, qui autrefois étaient mon refuge, se sont lentement espacés jusqu’à les arrêter complètement. La malbouffe était devenue une consolation facile. Le stress, la fatigue constante m’ont conduit vers des chemins sombres. Ce corps que j’avais mis tant d’années à bâtir me tournait le dos, me laissant seul face à un

constat amer : je n’étais plus que l’ombre de moi-même

Le déclic

J’avais atteint un point de non-retour. À quarante-quatre ans, je pesais 95 kilos pour seulement 1,73 mètre. Mon corps, qui avait autrefois été mon allié le plus fidèle, semblait me trahir à chaque mouvement.

Pourtant, je savais exactement ce qu’il fallait faire : reprendre le sport ! Mais cette simple

idée me terrifiait. J’avais été un sportif passionné. Me retrouver ainsi, face au miroir, si loin de ce que j’avais été, m’était insupportable. Puis, un soir, alors que je traînais sur mon canapé, le téléphone à la main, cherchant sans but une distraction quelconque, je suis tombé par hasard sur une vidéo. À l’écran, un boxeur, plein de confiance,

sautait à la corde avec une fluidité hypnotisante. Chacun de ses sauts me semblait gracieux comme une danse. J’étais captivé. Je ne connaissais pas ce sport. Il n’évoquait aucun souvenir douloureux, aucun échec passé. Il représentait quelque chose de nouveau, une porte ouverte vers une possible renaissance. Une petite voix s’est mise alors à murmurer : « Et si… ?»

Si je devais vraiment recommencer à zéro, pourquoi ne pas essayer

quelque chose d’inédit, où je n’aurais rien à prouver à personne ?

Un sport qui serait mon refuge, mon point de départ vers une

nouvelle version de moi-même ?

Une renaissance en trois mois

Après cette soirée, j’ai pris une décision simple en apparence, mais pourtant si puissante qu’elle allait bouleverser ma vie entière : faire de la corde à sauter, chaque jour, sans exception.

Le premier matin, je me souviens encore de la sensation du froid sous mes pieds, du poids de la corde dans mes mains et de mon souffle hésitant. Je me tenais là, devant ce défi, devant cette promesse que je m’étais faite à moi-même. J’ai inspiré profondément

et j’ai sauté. Ce fut difficile.

Chaque saut était lourd, maladroit. Mon corps, habitué à l’inaction, protestait à chaque mouvement. Je transpirais, j’avais du mal à respirer, et, en moins d’une minute, mes jambes tremblaient déjà. Au fond de moi, une petite voix murmurait : « Arrête !»; une autre, plus forte, plus profonde, me répétait : «Continue ! ». Je n’ai pas abandonné. Pas ce jour-là, ni le lendemain, ni le surlendemain.

Malgré la douleur, la fatigue, je sentais renaître une énergie en moi. Les premiers progrès furent presque imperceptibles : cinq minutes de corde au lieu d’une, une meilleure respiration, un cœur moins affolé. Puis très vite, les changements sont devenus plus visibles. Mon corps s’est mis à s’affiner, à se redessiner. Mes vêtements semblaient moins étroits, mon souffle plus régulier, mon pas plus léger. Mais la véritable renaissance, celle que j’espérais tant, allait bien au-delà d’un chiffre sur la balance. Elle se déroulait en moi, dans mon esprit. Chaque séance de corde était devenue une conversation intime avec moi-même.

Mon mental se reconstruisait autant que mon physique. Je sentais peu à peu revenir cette confiance, cette force intérieure qui avait guidé toute ma vie, avant que je ne la perde. Au bout d’un mois, je voyais déjà une différence énorme. Après deux mois, mon entourage remarquait lui aussi le changement. Et à l’aube du troisième mois, j’étais devenu une autre personne. J’avais perdu plus de 20 kilos.

À l’intérieur, j’étais revenu à la vie. Chaque matin, en me levant, je ressentais un enthousiasme nouveau, un appétit de vivre intense, brûlant. J’étais redevenu celui qui pouvait inspirer ses enfants, ses proches et désormais des milliers d’autres personnes. La corde à sauter n’était plus seulement un sport : c’était mon moyen de redevenir acteur de mon existence, d’écrire une nouvelle histoire où chaque saut représentait une victoire sur le passé.

Je comprenais enfin une vérité profonde : « La renaissance est possible pour chacun d’entre nous. Il suffit parfois d’un seul geste, d’une seule décision pour tout changer. » Et ce geste, pour moi, fut de choisir de sauter. Encore. Encore une fois de plus.

Voilà, tu en sais un peu plus sur mon histoire et ma renaissance. J'espère pouvoir t'apporter ce que la vidéo de mon déclic m'a apporté 🙏🏼

JB